Aujourd’hui, je pense à Oscar Romero. Vous savez, cet archevêque du Salvador, né le 15 août 1917, qui a osé dire la vérité quand tout le monde se taisait. Moi, je l’admire tellement.
Il devient archevêque de San Salvador en 1977, et très vite il comprend que le pays est en train de sombrer. Les pauvres sont tués, opprimés, invisibilisés… et personne n’ose en parler. Lui, il prend le micro à la radio et il parle. Il dénonce les massacres, la misère, les injustices. Il dit ce que beaucoup préfèrent ignorer :
Oscar Romero
Je l’imagine dans sa chapelle, le 24 mars 1980, célébrant la messe, sachant qu’il risque sa vie… et il se fait assassiner. C’est terrifiant et inspirant à la fois. Il n’a pas plié, il n’a pas fermé sa bouche. Il a suivi ce que le Christ nous dit :
« J’avais faim… et vous m’avez donné à manger. »
(Mt 25:35‑36)
Romero ne parlait pas seulement de faits. Il parlait de cœur et de foi : « Dieu n'est pas satisfait de l'apparence. Dieu veut le vêtement de la justice. Dieu veut que ses chrétiens soient habillés d'amour. » Il exprimait aussi sa compassion : « Nous souffrons avec ceux qui ont disparu, ceux qui ont dû fuir leur foyer et ceux qui ont été torturés. »
Pour moi, Romero, c’est un exemple, parce qu’il a choisi la justice et la vérité. Même au prix de sa vie. Même aujourd’hui, en pensant à lui, je me dis qu’on peut tous trouver des moyens de défendre ceux qu’on oublie, même petitement.
Il a été canonisé le 14 octobre 2018. Si je devais choisir un modèle pour agir contre les injustices, c’est lui. Romero m’apprend à ne jamais fermer les yeux, à parler, à défendre ceux qu’on veut faire taire.
Et pour finir, je garde avec moi ces phrases qui me parlent tant :
« Certains veulent garder un évangile si désincarné qu'il ne s'implique pas du tout dans le monde qu'il doit sauver. »
Oscar Romero
« N'aspirez pas à avoir plus, mais à être plus. »
Oscar Romero


Commentaires
Enregistrer un commentaire