Colette Le Bret, une vendéenne médecin et alpiniste

 Médecin, alpiniste et pionnière de l’expédition féminine du Cho Oyu

 


Une enfance vendéenne, entre horizon plat et rêves de sommets


Née le 5 avril 1920 à Challans, dans une famille d’industriels vendéens, Colette Le Bret grandit dans une région où la montagne est absente du paysage. Très tôt, elle se distingue par son goût pour le sport, l’étude et les grands espaces.

Elle poursuit des études de médecine, d’abord à La Roche-sur-Yon, puis à Nantes, à une époque où les femmes médecins sont encore rares. Elle devient ensuite médecin généraliste, mais ne renonce pas pour autant à ses passions.

L’expédition féminine du Cho Oyu : atteindre l'Himalaya

En 1959, cette vendéenne est sélectionnée comme médecin de l’expédition féminine française au Cho Oyu (8 153 mètres), dans l’Himalaya, au Tibet. Cette aventure extraordinaire est menée par Claude Kogan, alpiniste chevronnée. Il réunit une équipe de sept femmes, dont plusieurs sportives et scientifiques.

L’expédition est alors perçue comme un exploit féministe et fort en symboles : c’est la première expédition internationale entièrement féminine à tenter l’ascension d’un sommet de plus de 8 000 mètres.Cependant, l’expédition prend une tournure tragique. Une avalanche emporte au camp IV Claude Kogan, Claudine Van der Stratten et un sherpa. Restée à un camp inférieur, Colette Le Bret assume alors la lourde responsabilité d’organiser le repli, de porter secours aux blessés et d’assurer la survie du groupe.

Il y a chez Colette Le Bret quelque chose d’à la fois ferme et léger. Médecin et alpiniste, elle marchait sur cette ligne fine entre la rigueur et la liberté, entre le soin et l’ascension.
Sa route s’est arrêtée trop tôt, mais elle raconte encore ce même élan qu’on porte tous au fond : l’envie d’aller plus loin, de faire un peu mieux, de donner sens à la vie au-delà des gestes du quotidien.

Et puis, il reste sa trace — pas seulement dans la neige de l’Himalaya, mais dans les cœurs qu’elle a touchés. Une trace d’humanité, simple et forte, comme celle d’une femme qui n’a jamais cessé de grimper, même quand les sommets semblaient hors d’atteinte.

Un lycée porte son nom à Aizenay (Vendée).

Photo source : Wikimedia Common - Micheline Rambaud - 1959 - Collection personnelle


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Jésus Christ ne cautionnerait pas la haine du pauvre de notre siècle !

Catho et Vendéenne : bienvenue dans mon univers

“Dieu, il sert à quoi ?”- question d'un jeune vendéen